Enki Bilal

L’HISTOIRE DU SPORT

La première itération du chessboxing est arrivée par la voie des arts.
Enki Bilal, dessinateur et scénariste de bande dessinée, pose les bases de ce sport hybride dans Froid Équateur (1992 publié chez Casterman), l’ultime tome de la fameuse Trilogie Nikopol (son œuvre la plus célèbre). Cette saga inspire d’ailleurs un long métrage réalisé par ses soins en 2004 : Immortel, ad vitam.
Dans cette dystopie se développant sur trois continents, le chessboxing
tient le rôle du «meilleur évaluateur de l’excellence de l’humain» (Enki Bilal).
«Combinaison de l’intelligence suprême et de l’instinct animal», la discipline permet de départager deux adversaires pour hisser le vainqueur «au rang de Dieu». Boxe et échec, le sport ultime est ainsi inventé et ne demande qu’à se matérialiser.

Iepe Rubingh est un artiste néerlandais réputé pour monter des performances sauvages pendant lesquelles il bloque des carrefours à l’aide de rubans pour créer des embouteillages monstres (un concept repris d’ailleurs par des campagnes mondiales d’ONG). Artiste engagé et provocateur, Iepe est également féru de boxe. Son père possédait sa propre salle d’entrainement à l’arrière de sa menuiserie et l’a donc initié très tôt à ce noble art.
C’est également son père qui lui transmet le virus des échecs.

Premier combat de l’histoire du Chessboxing

AMSTERDAM 2003